SOIXANTE DIXIEME JOUR : LE 18 DECEMBRE 2019





      Voilà bien une journée de m... en perspective ! D'abord parce que ça sent le retour à plein nez et  ensuite parce que nous allons errer de salle d'attente en salle d'attente jusqu'à notre vol de ce soir pour Hanoï prévu à 18h50 . Comme nous sommes obligés de libérer les chambres à 14h00 il va falloir dans un premier temps squatter le hall de l'hôtel jusqu'à 15h30 puis aller user nos fonds de culotte sur les chaise de l'aéroport de Yangon surtout qu'il faut arriver assez tôt pour l'embarquement étant donné qu'il s'agit d'un vol international . Cela  permettra de nous reposer après la course folle d'hier et aussi cela me laissera du temps libre pour mettre à jour le blog qui a été mis de côté hier soir pour la première fois depuis le début du périple !


            Quel bonheur ce matin de pouvoir admirer le lever de soleil sur Shwedagon depuis notre chambre comme lors de notre premier passage à Yangon  .Il faut en profiter car c'est la dernière fois que nous voyons rosir le ciel autour du dôme d'or qui se met à s'embrasser dès que les rayons du soleil passent au dessus des buildings voisins . Après nous être rassasiés de ce spectacle inoubliable , nous descendons au second étage pour prendre notre petit déjeuner . Arrivés à la porte du resto nous faisons aussitôt un bon en arrière : 90 % des tables sont occupées par robes ocres , autrement dit par de vieux moines grassouillets à souhait qui s'interpellent bruyamment comme dans un hall de gare , qui rotent et qui pètent à tout va ! C'est affreux et en plus une odeur nauséabonde envahie la pièce pourtant très grande . Il faut que nous fassions un effort violent  sur  nous même pour nous jeter dans la mêlée qui règne autour du buffet . Par chance, nous n'avons pas les mêmes priorités  que ces ecclésiastiques affamées; nous leur laissons volontiers le coin des soupes de légumes et de nouilles pour tenter d'approcher du coin toasts-confiture-beurre . Comme nous optons pour des oeufs frits , il faut malgré tout jouer des coudes pour se maintenir devant l'ouverture de la cuisine où un marmiton prépare les omelettes pour les européen et les "pho" sur mesure pour les asiatiques . Dominique en fait les frais car elle se trouve éjecter par un moine, qui lui passe devant , et qui finit de l'éloigner  définitivement en rotant ostensiblement dans son assiette . Elle bat aussitôt en retraite avec une moue sur le visage ,qui en dit long sur son  niveau écoeurement . Nous parvenons enfin  a trouvé une toute petite table dans un coin , au fond de l'immense cantine, mais malgré tout la cohabitation est dure ,au milieu des rots tonitruants , aussi nous remontons  vite  fait à la chambre .





            En regardant notre boite mail nous voyons que nous sommes bien enregistrés sur le vol de ce soir pour Hanoï car nous avons nos cartes d'embarquements en pièces jointes . Puis , comme  il parait que c'est la chienlit en France ,comme tous les ans avant les fêtes , nous nous occupons de confirmer notre réservation de location de voiture prévue avant notre départ, pour le 20 décembre . En effet comme la SNCF est en grève , ça va sans dire ,les voyageurs se ruent sur les voitures de location , mieux vaut donc être prudent . L'opération nous occupe un moment car il faut s'y reprendre en cinq ou six fois avant que ça fonctionne . Nous partons ensuite en compagnie d'Annie et Christian pour réaliser les dernières emplettes au fameux "Marché Scott" . Pour cela nous affrétons un taxi pour 2 dollars US . Dominique voudrait trouver des petits tableaux réalisés avec de la paille de riz collé sur un fond sombre comme est avait vu à l'hôtel de Kalaw  et Christian aimerait trouver des bols en lamelles de bambous enroulés et enduite de laque noire à l'intérieur . Comme nous arrivons vers 9h30 , beaucoup de stands sont encore fermés et il nous faut arpenter les immenses allées de long en large  pendant une bonne heure avant de finir par trouver les deux sur les cinq dernières minutes . Je reconnais bien là la ténacité de ma chère moitié!!  Chargés de six tableaux et de quatre bols pour nous quatre , nous nous mettons en quête d'un taxi pour rentrer à l'hôtel . Je vais peut être enfin pouvoir m'occuper du blog avant que nous soyons obligés de rendre la chambre !



            A 12h30 nous allons manger dans un troquet voisin de l'hôtel où Annie et Dominique ont retenu une table tout à l'heure ; pour un dernier petit clin d'oeil à l'Asie du sud Est , nous nous offront un magnifique plat de brochettes : des crevettes , du boeuf , du poulet , des mini courgettes , de l'ail , des tomates ,des ailes de poule , des croupions servis avec quatre sauces différentes , un régal  pour 30 dollars US pour 4 personnes , boissons comprises ! Le temps de grimper ranger la chambre et il n'y a plus qu'à s'installer dans les confortables fauteuils du hall de l'hôtel jusqu'à l'arrivée de Zaw et de notre minibus vers 13h30 . Avant d'aller à l'aéroport nous devons faire un petit crochet par les bureaux de Vietnam Airlines pour nous faire enregistrer sur le vol international de demain pour Paris-Charles de Gaulle .
          Comme convenu , nous quittons l'hôtel en compagnie de Zaw  et d'un jeune chauffeur assez nerveux qui se faufile dans la circulation avec une certaine aisance , il faut en convenir . Nous passons devant l'Université de Médecine construite par les Russes . En face il y a l'ancien Novotel ouvert par les Français . Comme la circulation est relativement fluide nous sommes tout surpris de nous retrouver devant le Terminal 1 de l'aéroport une demi-heure pl;lus tard . Zaw qui veut absolument faire son travail jusqu'au bout , nous tient par la main jusqu'au bureau d'enregistrement de Vietnam Airlines . Une fois délester de nos valises l'heure du "grand bisou" (comme nous avait dit Ka au Cambodge) est venu et nous remercions Zaw pour ces services . Il nous offre un calendrier lunaire à chaque couple et nous demande de le prévenir de notre arriver en France par mail . Après avoir passer le contrôle de police  et l'immigration , il ne nous reste plus qu'à errer comme des malheureux dans les nombreux duty free qui occupent tout le premier étage de l'aéroport .Nous y achetons une bouteille de whisky birman d'une marque que nous ne connaissons pas encore pour 4 dollars US .


            Après une interminable attente , nous finissons par embarquer à bord d'un Airbus A330 de la compagnie Vietnam Airlines avec une demi heure de retard  seulement . En prenant de l'altitude , ceux qui ont  le privilège d'être proche d'un hublot ne parviennent pas à voir  malgré tout Shwedagon toute illuminée du fait de notre trajectoire . Par chance on nous sert le diner à bord  , ce ne sera pas la peine de chercher quelque chose à grignoter à Hanoï . Par contre ça à l'inconvénient de déclencher un concert de rots chez les moines  bouddhistes qui n'ont pas arrêter de marmonner des prières depuis que nous avons quitter Yangon . Peut être ont-ils peur de mourir ou d'être réincarnés sous forme de vers de terre ! Lorsque nous atterrissons à Hanoï , il ne faut pas oublié d'avancer sa montre de 30 minutes à cause du décalage horaire avec la Birmanie . Après le passage à l'immigration et la récupération des bagages nous retrouvons notre chauffeur et son aide dans le hall de l'hôtel  exhibant le panneau" Pierre ADELE  et ses amis"comme à l'accoutumée . On apprécie une fois de plus l'admirable coordination de Motaïba . Et en plus un petit coup de fils de Mme N'guyet pour savoir si tous c'est bien passé , on baigne dans le miel ! Résultat à 23h00 nous prenons possession de nos chambres au May de ville Hôtel . Une bonne nuit s'impose .

Commentaires

Articles les plus consultés