SOIXANTE ET ONZIEME JOUR : LE 19 DECEMBRE 2019




        Bien que nous nous soyons couché bien après minuit , heure vietnamienne s'entend , nous émergeons malgré tout vers 6h00 à cause de la luminosité et surtout de l'agitation hanoïenne toujours aussi intense . Déjà hier soir en venant de l'aéroport  ,nous nous sommes aussitôt replongés dans la fébrilité vietnamienne dès que nous nous sommes enfoncés dans les étroites ruelles du centre .Comme d'habitude nous avons retrouvé les trottoirs envahis par les petits restaurants de rue, où un barbecue fume au milieu d'une dizaine de mini-tabourets sur lesquels se pressent les autochtones , un bol fumant dans une main , les baguettes dans l'autre . Encore une journée de m....en perspective avec beaucoup d'attente , encore plus qu'hier car notre avion pour Paris ne décolle que vers 23h55 , vraiment pour ne pas dire minuit . En principe notre bus passe nous chercher à l'hôtel vers 20h00 . Le problème est qu'il faut libérer les chambres pour 14h00 , ce qui nous fait squatter le hall pendant au moins 6 heures avant d'aller se retaper 3 heures de poireau en salle d'attente à l'aéroport , aie ...aie ...aie ...! Mieux vaut ne pas être sensible des hémorroïdes !!




            Donc ce matin notre principale activité , une fois dégagé des obligations de toilette et d'intendance ,est de caser les bricoles laissées chez Sébastien et récupérées hier dans le bus , dans nos valises en sachant que de toute façon nous risquons d'être obligé d'acheter un sac de voyage supplémentaire . Après s'être délesté de la pharmacie et de quelques pantalons de toile et  de t-shirts , nous n'avons plus qu'à ranger tout le reste dans les deux grandes valises vidées entièrement de leur contenu . Nous commençons par isoler l'armature métallique de la  grande valise par un lit de chemises pour y déposer délicatement le  panneau décoratif en laque acheté à Hanoï . Dessus, nous abritons les dessins réalisé en paille de riz et les "Apsara" , les déesses sculptées sur du bois et sur du cuir achetées au Cambodge que nous protégeons par dessus avec des pantalons . Voilà un côté de la grande valise qui affiche complet . Dans le couvercle nous plaçons nos quatre bâtons de marche en compagnie des trois grandes lanternes achetées à Hoï An et l'ombrelle de Birmanie . Il n'y a plus qu'à boucher les interstices avec des slips et des chaussettes .




        Vient le tour de la petite valise où nous commençons par placer le reste des choses fragiles tels que le sac à main en bambou tressé et en laque , les bols de même factures , la cloche à buffle en bois , de petites poteries offertes par une villageoise de la région de Bagan . Là aussi il est temps de tout caler avec des mouchoirs , des foulards et de la lingerie féminine . Idem pour le couvercle . Une fois les deux valises bouclées , il reste sur le lit  quand même de  quoi remplir la valeur d'un gros bagage à main . Nous descendons comme prévu dans les petites rues commerçantes situées autour de l'hôtel pour acheter un sac de voyage "bas de gamme" qui malgré tout est équipé de roulettes pour environs 15 dollars US . On ne voudrait vraiment pas s'en priver ! C'est aussi l'occasion de ballocher un peu dans ce quartier particulièrement animé de jour comme de nuit d'ailleurs . Je ne résiste pas à l'envie de tirer quelques clichés de cette vie trépidante synonyme d'Hanoï : une grand mère partiellement édentée entrain de boire son bol de "pho" bouillant , une jeune vendeuse de fleurs entrain de confectionner un bouquet , un papy allant promener son oiseau en cage , ... Il faut en profiter car ce n'est pas demain que nous verrons tout ça sur les trottoirs de Lièvin !





            Une fois le nouveau sac de voyage gavé jusqu'à la gueule , nous décidons de prendre un dernier bain sous les tropiques . Pour cela il suffit de grimper au 10 ème étage . C'est aussi une façon pour nous de boucler la boucle puisqu'il y a 70 jours nous avions commencé notre périple par là en arrivant tout droit de Paris . Un peu étroite elle est malgré tout assez longue et surtout équipée d'une redoutable nage à contre-courant et de bouche de massage . Vers 11h30 nous nous retrouvons tous à la chambre pour prendre le dernier apéro des vacances , histoire de goûter le whisky birman que nous avons acheter hier .Il se révèle du même tonneau que les deux précédents . Puis nous partons cassé la croûte sur le toit d'un immeuble voisin où nous avions repèré un BBQ sympa depuis la piscine du 10 ème étage de notre hôtel . La taulière nous sert d'excellentes brochettes de poissons et de crevettes qu'elle fait cuir devant nous au centre de notre table . Une fois sorti de table je vais fumer un cigare en compagnie de Christian tout en faisant le tour du lac à pieds pendant que nos chères épouses vont en chez Vietnam Airlines afin  d'avoir des sièges bien placés dans l'avion  .
      Vers 20h00 notre bus vient nous chercher à l'hôtel comme prévu . Merci Motaïba pour cette ponctualité qui ,on peut le dire , a été votre point fort durant tout notre périple de 70 jours .  Il n'y a plus qu'à admirer  une dernière fois passage , les décorations de Noël qui égaient Hanoï . Une fois à l'aéroport , notre premier soucis est de nous délester de nos 54 kg de valises et je ne compte pas les 12 kg de bagages à main ! Une fois la douane et la police passées , il n'y a plus qu'à arpenter les duty free puis à se trouver un siège en salle d'attente  .
          Après une nouvelle attente interminable nous embarquons comme prévu un peu avant minuit avec la dure perspective de 13 heures de vol à bord d'un Airbus A 350 où nous sommes entassés les uns sur les autres , l'avion affichant complet ! Gavés par deux repas et quatre film , nous atterrissons à Paris vers 6h15 . Malgré les mouvements sociaux , les grèves et les manifestations qui agitent la France entière  depuis  plus d'une semaine , nous parvenons à avoir notre véhicule de location chez Europcar , ce qui nous permet de rentrer chez nous pour 9h00 .












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