VINGT CINQUIEME JOUR : LE 3 NOVEMBRE 2019
Nous parvenons à quitter Sihanoukville un peu avant neuf heure . La sortie de la future mégalopole se révèle aussi pénible que notre entrée d'hier .Nous commençons par traverser d'interminables chantiers en rebondissant sur les bosses et en plongeant dans les ornières de chemins de terre où les camions bennes soulèvent un épouvantable poussière .Partout , de part et d'autre de la route, ce ne sont que carrières d'où on extrait d'énormes blocs de pierre , des flaques de boue en cours d'assèchement , des carcasses métalliques de building qui attendent désespérément leur couverture de parpaings et de verre .D'immenses grues font les girouettes parmi des montagnes de matériaux empilés à leur pieds . Les Cambodgiens ont rebaptisé Sihanoukville, Chinatown car les investisseurs chinois imposent des enseignes lumineuses écrites en grand en chinois avec en dessous en plus petit , le traduction cambodgienne ! Un petit correctif concernant la création de cette ville, suite à plusieurs sources d'information glanées au cours de la journée d'hier : même si l'idée première en revient au roi Norodom Sihanouk , le principal moteur de cette affaire est le Premier Ministre Cambodgien qui a attiré les capitaux chinois . Ceux-ci ce sont servis de la création d'une centaine casinos pour blanchir de l'argent en créant les jeux en ligne . Devant l'ampleur du phénomène , le même Premier Ministre a finit par être obligé d'interdire ces fameux jeux sur le net , ce qui aurait entrainer un retrait , partiel certes , de beaucoup d'investisseurs chinois avec pour conséquence le retard de toutes ces constructions et surtout l'absence de route ,dont nous souffrons aujourd'hui . Il parait qu'il y en a encore pour deux ans de poussière !
Un petit mot pour Sam , notre guide , qui nous a quitté hier après quatre jours de bons et loyaux services Bien qu'un peu timoré , voir effacé , il a su répondre à toute nos questions , à nous montrer le sud de son pays avec beaucoup de convictions et nous faire découvrir les particularités gastronomiques du Cambodge . Très prévenant , mettant volontiers la main à la pâte en transportant un bagage par exemple , il a su utiliser la cibi pour faire partager les informations au quatre véhicules . Encore quelques années d'expérience , de vécu et il atteindra la qualité de son collègue Tchin-tchin . J'en profite pour féliciter nos chauffeurs s cambodgien qui font l'effort de parler anglais , de distribuer régulièrement des bouteilles d'eau fraiches car ils sont équipés de glacières . Et je ne parle pas de leur qualité de conduite qui n'a rien à voir avec celle de leurs homologues vietnamiens .
Une fois sortis de cet enfer urbain ,nous nous mettons à traverser des palmeraies interminables . D'après notre chauffeur ces plantations seraient destinées à la production d'huile . Un peu plus loin c'est la carcasse d'un semi-remorque à moitié couché dans le fossé qui attire notre attention . Il faut dire qu'avec la monotonie de la route de Phnom Penh , la moindre bricole à se mettre sous la dent retient notre curiosité.La traversée des villages nous occupent aussi avec les belles maisons traditionnelles sur pilotis . Dommage que très souvent leur toit de palmes soit désavantageusement remplacé par des tôles rouillées ! Nichés dans des bouquets de bananiers ,voir de cocotiers , elles ont une fière allure avec leur escalier à claire-voie et un hamac qui pend par dessous . On ne s'en lasse pas ! Comme ne peut pas s'arrêter facilement sur cette route étroite et à forte circulation , il faut se résoudre à tirer les photos en roulant . Il faudra donc être indulgent en les regardant ! Sur notre droite défilent de petits mont de quelques centaines de mètres tout au plus .Ils semble sortis brusquement de la plaine . Couverts de forêts tropicales , ils paraissent inhabités .
Nous reprenons la route sous un soleil de plomb ; heureusement que la clim de notre 4x4 ne traine pas à chasser la chaleur devenue accablante à cette heure . Nous ne tardons pas à être distraits par le chapelet de petits commerces qui s'égrainent le long de la route . On y vend de tout : des fruits , des noix de coco , de la viande , des poissons séchés ,des meubles et même des vêtements qui pendent dans le nuage de poussière du bas-côté . Un peu en retrait on découvre des usines auxquelles nous n'avions pas prêté attention les jours précédents : la grande majorité ont des enseignes chinoises comme du côté de Sihanoukville ! Même sur des terrains encore en friche , nous voyons des panneaux avec des idéogrammes asiatiques ! On a vraiment l'impression que le Cambodge est entrain de se faire dévorer par le dragon chinois ! Plus nous rapprochons de Phnom Penh plus la plaine se teinte du vert tendre des rizières . Vers 14h00 le chauffeur commence à affronter les premiers bouchons de l'entrée de la capitale . Plus nous nous enfonçons dans la ville , plus la cohue s'intensifie . Malgré tout , nous demandons au chauffeur de nous conduire au Musée du Génocide avant de nous déposer à l'hôtel , étant donné qu'il est encore tôt . Au bout d'un moment , le voilà qu'il perd la voiture de Gérard qui était devant , mais ne s'affole pas pour autant ! Dominique voyant qu'il commence à faire des demi-tours, installe le GPS de son téléphone et se met à le guider . Malheureusement à 15h30 alors que nous sommes à moins d'un kilomètre du but la batterie lâche . On essaie bien avec le plan du guide Vert mais nous n'arrivons pas à trouver le panneau de la 167ème street . Il faut se résoudre à abandonner les recherches , c'est dur si prés du but . Quand nous lui demandons de prendre la direction de l'hôtel , il nous avoue haut et clair qu'il ne sait pas y aller et il nous demande même l'adresse ! Comme nous savons que le Okay Boutique Hôtel se trouve à côté du Musée National , nous finissons par arriver à le guider en remontant le boulevard Mao Tze Toug puis le boulevard Norodom Sihanouk .
De très belles photos, merci pour ce partage. Votre blog est toujours bien explicite, bravo nous voyageons avec vous. Bonne continuation. Caco
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