CINQUANTE DEUXIEME JOUR : LE 30 NOVEMBRE 2019




        Certainement à cause de la fatigue accumulée ou bien de celle du transfert aérien , nous nous réveillons une heure plus tard que d'habitude , juste pour assister au lever de soleil sur Yangon (prononcé "engo" par notre guide Zaw!!) C'est magnifique de voir la lumière orange sortir de derrière la ligne de buildings barrant l'horizon sur notre droite  . Puis ceux-ci se mettent à enflammer  le côté Est de  la stupa d'or de Shwedagon que nous avons la chance d'avoir devant notre fenêtre de chambre . Regardez plus tôt les photos car je reste sans mot , c'est sublime ! A ce propos j'ai un mal de chien à envoyer les photos du blog tant la qualité de la wifi est nulle . De notre chambre c'est impossible , mais heureusement du hall s'est un peu mieux à condition de  s'armer de patience et de ne pas vouloir en envoyer trop . Après notre lever un peu tardif , nous nous dépêchons , sur les conseils éclairés de Zaw , de gagner la salle de resto car il parait que la ville est envahie de  "touristes chinois qui se conduisent très mal : ils sont toujours entrain de vociférer , de bousculer , de cracher , de roter, et de piller les buffets de petit déjeuner " . Pour finir nous tombons sur un groupe d'une trentaine de touristes français qui se révèlent très bruyants , mais ça en reste là , malgré tout .




            Comme convenu avec Zaw hier soir nous nous retrouvons dans le hall de l'hôtel, tartinés de crème solaire , de répulsif anti-moustique et armés d'un chapeau car ici à Yangon il fait 35 degrés l'après midi et le ciel est immaculé ! Aie...aie ...aie ..., ça promet ! Nous grimpons aussitôt à bord de notre petit bus de trente places pour notre groupe de huit et la bande à Zaw de trois personnes , ça va , on est à l'aise ! Pendant que nous nous dirigeons vers le centre, Zaw nous explique que les Anglais , dès le début de la colonisation  en 1852 ,ont remodelé l'urbanisation de Yangon en traçant de larges avenues , se coupant à angle droit . Yangon veut dire "signature de la paix" , c'est à dire celle qui fut signée entre les  Birmans et les Anglais, après la troisième guerre  d'indépendance, en 1948 . En remontant l'avenue , Zaw nous montre au passage ,le premier marché couvert de Yangon, que l'on doit à Mr Scott dans les années 1900 . Puis, un peu plus loin , c'est la Cathédrale Anglicane qui attire notre attention sur notre gauche avant d'atteindre la Pagode Sule, construite il y a plus de 2600 ans . La première ne mesurait que 8 mètres de haut et non 35 mètres comme l'actuelle : elle est construite en briques et redorée tous les trois ans .


            Nous abandonnons le bus pour le reste de la matinée et nous  commençons par traverser à pieds une grande place ombragée par de grands cocotiers, pour aller voir de plus prés l'obélisque ,qui se dresse en son centre : elle fut élevée pour célébrer l'Indépendance en 1948 . Dessus on peut voir une grande étoile à cinq branches représentant la Birmanie et cinq petites étoiles nichées entre  les branches de la grandes , représentant les cinq groupes principaux  de population . Nous empruntons maintenant l'avenue Pansodan qui était l'axe principal traversant le centre des affaires . Celle-ci est encore bordée de grandes maisons coloniales, en voie de décrépitude avancée , avec des buissons qui poussent sur les façades lézardées , à la peinture écaillée . En nous dirigeant vers la rivière Hlaing , affluent de l'Irriwady , le fleuve principal du Myanmar , nous passons  devant le bâtiment qui abritait la Haute Cour avec sa devanture très british, également en manque de restauration . Sur le trottoir d'en face ,nous longeons l'ancien Palais du Gouverneur . C'est ici à l'ombre que Zaw , à la demande d'Isabelle , nous fait une démonstration d'enfilage de longyi , la fameuse jupe des birmans . Il s'agit d'une pièce de tissus à carreaux pour les hommes et à fleurs pour les femmes . Celle-ci est cousue bout à bout sur le petit côté ,pour en faire un large tube que l'on enfile sur les jambes et que l'on noue à la taille comme une serviette de toilette après la douche . Quand les autochtones veulent grimper à un arbre ou nager , il le retrousse pour en faire un short qu'il noue à l'arrière .




            Nous arrivons maintenant sur la rive de la Hlaing pour prendre un bac , histoire de nous rendre sur l'autre rive visiter un quartier populaire . La construction d'un pont est en cours . Bien que nous soyons quand même à trente bornes de la mer , c'est à dire du Golfe du Bengale , la marée en remontant déclenche un courant très violent qui contrarie fortement la trajectoire des bacs . Nous grimpons à bord au milieu d'une cohue indescriptible . En deux minutes les deux ponts sont noirs de monde . Zaw nous explique que seuls les bonzes sont prioritaires et ne paient pas . Le prix de la traversée est de 100 kiaps pour les autochtones et de 4000 pour nous . Une fois débarqués sur l'autre rive Zaw nous invite à prendre des cyclo-pousses pour nous rendre au marché de Dala . C'est donc sur le siège en bâche plastique  d'un vélo antédiluvien , rafistolé avec des bouts de bois et des fers à bétons soudés , que nous nous enfonçons sous les grands arbres qui bordent la route . Au bout de deux kilomètres à peine, nous abandonnons provisoirement nous chauffeurs pour nous enfoncer dans les étroites allées du marché , bordée d'échoppes où les commerçantes sont assises en tailleur au milieu de leurs denrées étalées sur un plancher à cinquante centimètres du sol . En dessous ,c'est un véritable marigot encombrés de fruits et légumes pourries , de boyaux de poissons que l'on a vidés, et autres détritus qui baignent dans de l'eau stagnante . Un coin très riche en odeurs !! Ici toutes les femmes ont les joues bariolées de thanaca, la fameuse crème ocre obtenue en frottant un morceau de branche sur  une pierre plate humidifiée . Chacune a son motif de prédilection pour se décorer le front , les joues , le menton ou le nez .Les rayons du soleil n'ont qu'a bien se tenir !! Comme sur beaucoup de marché d'Asie du Sud Est , nous voyons des étales de poissons fumés n salés ou pourris qui fermentent dans des pots , des pyramides de fruits exotiques en tous genres , des quantités de sortes d'aubergines et de riz , des champignons , ... Coté boucherie , que nous reconnaissons tout de suite par le nombre de chiens qui trainent devant , c'est toujours aussi sale et toujours aussi garni de grosses mouches vertes ! Beurk ...!





            Nous reprenons ensuite nos montures ancestrales pour aller visiter une fabrique  artisanale de bougies  . Celles-ci sont faites avec de la cire d'abeille chauffée au feu de bois dans un grand chaudron . On prélève celle-ci avec une casserole lorsqu'elle est devenue liquide, pour la verser dans de petits moules cylindriques dans lesquels sont tendues des mèches .L'ouvrière que nous voyons à l'oeuvre en coule 120 à la fois . Pendant que  la dernière série refroidit sur un tréteau , elle démoule les précédentes . Nous reprenons à nouveau nos cyclo-pousses pour aller voir une curieuse boutique d'artisanat basée sur le recyclage des plastiques et des chambres à air . Ici on fabrique des sacs et des portes-monnaies avec des sachets plastiques coupées en fines bandes ,roulées sur elle-même pour en faire de longue fibres , puis travaillées secondairement au crochet . De jeunes ouvrières font de même avec des lanières de caoutchouc découpées dans de vieilles chambres à air . Elles recyclent les petits sachets de café ou de sucre ,les bouteilles plastiques , les capsules . Ce qui est le plus étonnant c'est qu'elles arrivent à en tirer des ustensiles utiles et souvent esthétiques . Nous continuons notre route jusqu'au monastère Alal Kyaung  , nom qui veut dire" école au milieu de la ville " . Dans un cadre de verdure ,nous découvrons d'abord un temple bouddhiste récent , aux couleurs bien flashy , construit au bord d'un étang où nous voyons  nager des tortues d'une bonne trentaine de centimètres de diamètre . Il parait que le monastère attenant à la pagode a été construit grâce à des dons de particuliers dont les noms figurent sur une plaque et qu'il abrite trois  cent moines et mille élèves . En retournant vers l'embarcadère nous traversons le village de Dala et c'est l'occasion pour nous de voir dans quoi sont condamnés à vivre ses habitants . Il s'agit de  petites maisons en planches , construites sur pilotis, au dessus d'une marre d'eau croupissante . C'est assez glauque !






            Après un nouveau bain de foule à bord du bac pour retraverser la rivière Hlaing , nous reprenons notre bus avec plaisir , d'abord pour la fraîcheur de la clim et aussi pour quitter toute cette crasse mal odorante qui commençait à devenir agressive . Trop c'est trop !  On se croirait vraiment en Inde avec ce manque d'hygiène militant ! Zaw nous conduit dans un petit resto sympa, où nous mangeons une fricassée de boeuf à la mangue, servie avec du riz, qui est excellente . Comme Zaw nous avez conseillé de prendre une part pour deux , nous avons encore un peu faim , aussi nous nous commandons un petit dessert à base de banane . Pour finir nous nous en tirons avec 15 000 kiaps , soit 10 dollars US par couple boissons comprises . En reprenant le bus nous constatons que les grandes avenues de Yangon  sont calmes par rapport à celles de Hanoï : ici les scooters et les coups de klaxon sont interdits dans le centre de l'ex-capitale .De retour à l'hôtel , nous pouvons nous reposer pendant une bonne heure et demi en s'occupant du blog et des photos .




            Vers 16h15 nous reprenons le bus pour aller visiter la pagode Shwedagon en compagnie de Zaw . Il nous explique en route que c'est la pagode la plus vénérée de Birmanie car elle contient huit cheveux de Bouddha . Elle date de 2600 ans comme son homologue Sule  , que nous avons vue ce matin . Jusqu'au XVII ème siècle , elle ne faisait que 20 mètres de haut et non 100 mètres comme actuellement C'est seulement à partir du XV ème siècle qu'elle fut recouverte de  feuilles et de plaques d'or avec le nom du donateur écrit en dessous , chaque plaque coûtant 4 millions de kiaps soit 3000 dollars US . Comme elle ne possède aucune ouverture , tous les travaux se font par l'extérieur et cela tous les trois ans . Nous avons eu de la chance sur ce coup là , de ne pas la voir au travers d'un échafaudage . Avant de pénétrer dans l'enceinte , nous l'admirons depuis le parking car elle commence à prendre de jolies couleurs avec la chaude lumière de fin d'après midi . Zaw  explique que la partie haute représente un bourgeon de bananier , lui même surmonté de l'ombrelle , symbolique chez les bouddhistes , puis la partie terminale décorée d'un énorme diamant de 76 carats .L'ombrelle , quant à elle , est incrustée de plusieurs milliers de pierres précieuses : émeraudes , diamants , rubis .Sur toute la pagode, on peut voir des milliers de cloches dont la plupart sont en or . L'une d'entre elle , en bronze , d'une vingtaine de tonnes, fut prise par les Anglais à titre de butin après la première guerre anglo-birmane , pour en faire des canons . Malheureusement elle coula au fond du fleuve avant d'arriver à Calcutta . Ce sont les Birmans , il y a quelques années seulement qui réussirent à la remonter à l'aide de bambous et en utilisant le jeu des marées . Elle est actuellement revenue à sa place dans l'enceinte du temple . Après avoir déposé nos chaussures à la consigne et être passer sous un portique de détection de métaux , nous pénétrons dans la cour principale au centre de laquelle se dresse l'extraordinaire stupa : elle est écrasante de pas sa taille et par sa majesté . Quel éclat dans le soleil! Des fidèle armés de balais en font le tour en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre . Après avoir tiré une première rafale de clichés , nous leur emboitons le pas, tout en ne quittant pas des yeux  la stupa d'or qui nous écrase de sa splendeur sur notre droite . Une foule infernale circule en tout sens dans l'immense cour limitée vers l'extérieur par une multitude de petits temples et de stupas qui s'alignent sur les quatre côtés . Tous les huitièmes de tour , nous observons un arrêt pour admirer la masse d'or qui scintille au soleil et pour lui tirer à nouveau le portrait . C'est le moment de s'amuser à jouer avec tous les réglages d'ouverture du diaphragme .Une fois rassasié , nous continuons notre rotation . Arrivés à hauteur du petit musée nous allons voir les photos des joyaux incrustés tout là-haut ,que nous ne pourrions pas voir autrement . Avant de plonger carrément dans l'obscurité , nous nous dépêchons de photographier les derniers effets du soleil sur les innombrables replis et arêtes qui parviennent à accrocher la lumière . Puis ce sont les petits éclairages disposés un peu partout qui embrasent les galbes dorés de la stupa . Et c'est reparti pour la énième rafale de photos . On va avoir un boulot fou à classer tout ça !





        La sortie du parking se révèle infernale car il nous faut pas moins d'une demi-heure pour parvenir jusqu'à la grille tant il y a de monde venu voir le coucher de soleil sur Shwedagon . De retour à l'hôtel , nous allons directement au second étage pour manger au resto . Malheureusement , comme hier , il faut attendre plus d'une heure entre la commande de nos calamars et leur apparition sur la table . C'est épouvantable ! Nous nous en tirons avec 18 dollars US par couple , boissons comprises .














Commentaires

  1. Halo, je suis Helena Julio de l'Équateur, je veux bien parler de M. Benjamin sur ce sujet. me donne un soutien financier lorsque toutes les banques de ma ville ont refusé ma demande de m'accorder un prêt de 500000,00 USD, j'ai essayé tout ce que j'ai pu pour obtenir un prêt de mes banques ici en Équateur mais elles m'ont toutes refusé parce que mon crédit était faible mais avec la grâce de Dieu, j'ai appris l'existence de M. Benjamin alors j'ai décidé d'essayer de demander le prêt. si Dieu le veut, ils m'accordent un prêt de 500 000,00 USD la demande de prêt pour laquelle mes banques ici en Equateur m'ont refusé, c'était vraiment génial de faire affaire avec eux et mon entreprise va bien maintenant. Contactez-nous par e-mail / WhatsApp si vous souhaitez leur demander un prêt. 247officedept@gmail.com Contact WhatsApp: + 1-989-394-3740.

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